marche n°23

Marcher pour échapper à l'idée même d'identité, à la tentation d'être quelqu'un, d'avoir un nom et une histoire.

marche n°24

Marcher pour penser sans référence.

marche n°31

Marcher pour perdre l'usage des mots, pour écouter mieux.

marche n°32

Marcher pour retrouver en soi le premier humain, l'absolument primitif.

marche n°43

Marcher pour s'exposer à l'élémentaire.

marche n°48

Marcher pour interrompre l'événement.

marche n°55

Marcher pour se résigner à n'être que ce corps qui marche, absolument accordé.

marche n°67

Marcher pour que marcher marche encore.

marche n°68

Marcher pour ne renvoyer que nos coeurs embaumés.

marche n°90

Marcher pour protéger l'ineffable.

marche n°103

Marcher pour s'attacher au détachement.

marche n°111

Marcher pour ne rien produire ni détruire.

marche n°116

Marcher pour s'émanciper des espérances familiales et sociales placées en soi.

marche n°117

Marcher pour se délivrer du fardeau moderne de son identité.

marche n°147

Marcher pour chasser les pensées pesantes.

marche n°158

Marcher pour se dégager de ses engagements.

marche n°182

Marcher pour réduire sa vie à sa plus simple et belle expression.

marche n°193

Marcher pour entendre l'histoire des pas perdus.

marche n°219

Marcher pour manquer de lieu.

marche n°221

Marcher pour l'immense expérience sociale de la privation de lieu.

marche n°232

Marcher pour des reliques de sens, pour leurs déchets, pour les restes inversés des grandes ambitions.

marche n°237

Marcher pour explorer les déserts de nos mémoires.

marche n°242

Marcher pour rendre présent l'absence.

marche n°256

Marcher pour laisser un peu de soi à la route.

marche n°326

Marcher pour commencer à nous dépouiller de notre personnage.