Engager un pas

Marcher pour approfondir l'espace.

Marcher pour articuler la profondeur de l'espace du monde.

Marcher pour relier les espaces entre eux.

Marcher pour maintenir l'espace public.

Marcher pour réclamer et revendiquer la rue.

Marcher pour refuser la dépossession de l'espace.

Marcher pour résister à l'annexion de l'espace.

Marcher pour préserver la relation entre le voyageur et l'espace du voyage.

Marcher pour maintenir l'être, l'espace, le temps, l'expérience.

Marcher pour dessiner grandeur nature.

Marcher pour la connaissance aveugle des espaces qui ne se voient pas.

Marcher pour façonner des espaces, tramer les lieux, faire la cité.

Marcher pour ne pas être localisé mais pour spatialiser.

Marcher pour ouvrir des espaces d'énonciation.

Marcher pour actualiser les possibilités et les interdictions d'un ordre spatial.

Marcher pour transformer en autres choses chaque signifiant spatial.

Marcher pour composer dans les villes des "tournures" spatiales "rares", "accidentelles", ou illégitimes.

Marcher pour s'approprier l'espace par un "je" au présent.

Marcher pour lancer des appels dans des labyrinthes d'échos.

Marcher pour dilater des éléments d'espace.

Marcher pour articuler une géographie poétique sur la géographie du sens littéral.

Marcher pour ouvrir l'espace à de l'autre.

Marcher pour se déployer et recouvrir la terre de son corps, pour s'enfouir dans l'univers.